
Après cinq années en tant qu’aide médicale dans un foyer pour personnes dépendantes, et un an en Ehpad, j’ai d’abord envisagé cette certification d’assistante de vie comme un tremplin pour passer ensuite le concours d’aide-soignante. Et puis, pendant la formation et mes deux stages, j’ai eu un vrai « coup de cœur » pour ce métier.
Aujourd’hui, je ne changerais de voie pour rien au monde. Ce que j’aime par-dessus tout ? Chaque matin, voir comment mes particuliers employeurs ont passé la nuit, s’occuper du lever, des repas, parler avec eux, et quand ce n’est pas possible, communiquer avec le regard et faire évoluer mon intervention au rythme de leurs besoins. En un mot, établir une relation et un accompagnement sur du long terme.
Du fait de mon expérience passée, je disposais bien sûr d’un solide bagage. Mais travailler en structure est très différent de la prise en charge des personnes à leur domicile.
Et la certification m’a aidé à acquérir les compétences nécessaires : les gestes techniques, la connaissance de mes droits et ceux de l’employeur, savoir communiquer avec lui, sa famille… Et puis, apprendre à ne pas m’imposer dans leur vie privée, à garder la distance nécessaire et à m’adapter à leurs habitudes. Avec ma première employeur - on lui a diagnostiqué le syndrome de Guillain-Barré peu de temps après mon embauche - nous avons dû nous battre pour faire reconnaître les compétences d’une assistante de vie en emploi direct auprès de l’assistante sociale qui gérait sa demande d’Allocation personnalisée d’autonomie. Mais nous avons réussi. Et aujourd’hui, c’est une immense satisfaction de constater les progrès accomplis par mon employeur grâce aux activités que nous réalisons toutes les deux – des vocalises, de la marche en déambulateur. C’est aussi une grande fierté partagée.
Être assistante de vie est bien plus qu’un métier : c’est « être là » pour nos employeurs dépendants ; laisser ses propres problèmes de côté pour leur apporter un rayon de soleil, du sourire.
Comme je leur dis souvent : « vous êtes mon cerveau, moi je suis vos jambes et vos bras ».